Encore une étude montrant que la restriction calorique peut améliorer la longévité, en tout cas chez l’animal (CNRS et Muséum national d’histoire naturelle). Ces études sont aujourd’hui nombreuses et, direz-vous, une de plus ou de moins ne va pas changer grand-chose.
Effectivement mais celle-ci concerne les Lémuriens qui sont des primates. Mêmes s’ils ne sont pas considérés comme des ancêtres de l’homme, ils partagent avec nous de nombreux caractères morphologiques. En tout cas, beaucoup plus que les vers et les mouches qui ont servi à d’autres études où manger moins faisait vivre plus longtemps.
Dans cette étude faites sur des mâles Lémuriens, l’augmentation de la durée de vie est conséquente : 9 ans pour le groupe où la ration calorique était limitée (30% de calories en moins pendant leur vie d’adulte) au lieu de 6 ans pour le groupe qui mangeait à sa guise. Ce n’est pas rien : 50% de vie en plus !
Notons au passage que l’incidence des maladies liées à l’âge était aussi améliorée puisque les chercheurs ont noté moins de cancers, diabète et dégénérescence cognitive…
Jusqu’ici l’effet de la restriction calorique sur la longévité était constaté sur des souris de laboratoire et autres vers. L’éventualité des mêmes conséquences sur l’homme et les primates était très controversée. Elle le sera un peu moins.
En tout cas, ceci devrait déjà nous faire prendre un peu plus conscience des excès alimentaires si courants et que l’on sait nuisibles pour notre santé et notre longévité.
Manger un peu moins que ses besoins caloriques est bénéfique… on dit souvent dans les traditions qu’il faut sortir des repas avec encore un peu d’appétit.
N’oublions pas qu’à la base, les primates ont un regime alimentaire à base de fruits, d’insectes et de feuilles, ce qui n’est pas notre cas (enfin pour la plupart d’entre nous !)