fraises sucrees

Il est possible d’inverser le vieillissement biologique au niveau cellulaire en supprimant un ingrédient de notre alimentation. En fait, plus les sujets de l’étude avaient une alimentation saine, plus leurs cellules semblaient jeunes.

Une étude de nutrition chez l’humain

Des scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco rapportent dans cette nouvelle étude que l’âge biologique cellulaire de femmes d’âge moyen pouvait être augmenté ou diminué en fonction de leur alimentation.

Les régimes des sujets ont été comparés au régime méditerranéen, pris comme référence de régime de santé, plutôt anti-inflammatoire et riche en antioxydants.

On parle ici de l’âge dit « épigénétique », mesuré en examinant la configuration de l’ADN des cellules. En effet, avec l’âge, notre ADN modifie l’expression de ses gènes en fonction de sa forme. C’est un des tests que certains laboratoires proposent pour calculer l’âge biologique.

Les modifications épigénétiques de l’ADN sont des changements a priori réversibles dans l’expression des gènes, qui n’altèrent pas la séquence d’ADN elle-même ni son code génétique. En revanche, cela influence comment et quand les gènes vont être actifs ou pas. Ces modifications (en particulier des méthylations) agissent comme des « marqueurs » ou des « étiquettes » sur l’ADN, ce qui peut modifier l’activité des gènes (voir notre article: Vieillir jeune grâce à l’épigénétique).

Ralentir ou accélérer le vieillissement

Lors de l’étude, deux grandes conclusions intéressantes ont été tirées :

  1. Plus un régime alimentaire est riche en nutriments, plus l’âge épigénétique est faible. Il s’agit ici d’un apport plus important de nutriments liés à l’entretien et à la réparation de l’ADN, (vitamines A, C, B12, B9 et E, le magnésium, le sélénium, et les fibres alimentaires…).
  2. L’apport de sucre augmente l’âge épigénétique, et ce, quelle que soit la qualité du régime nutritionnel. En revanche, réduire le sucre pourrait diminuer l’âge épigénétique !

D’après le Dr E. Eipel, « Nous savions déjà que des quantités élevées de sucres ajoutés étaient associées à une détérioration de la santé métabolique et à un risque important de maladies précoces, probablement plus que tout autre facteur alimentaire… ».

Et l’auteure principale, Dr Laraia, affirme qu’une réduction de 10 gr par jour de sucre ajouté peut déclencher une inversion du vieillissement cellulaire mesurable par l’âge épigénétique.

L’avis d’Anti-âge intégral

Nous notons qu’ici plus de nutriments essentiels est associé à un recul d’âge biologique donc, en principe, une meilleure longévité. Ceci va plutôt à l’encontre d’une récente étude résumant de façon un peu abrupte que prendre des vitamine réduisait la durée de vie (voir ici). Comme quoi, il faut toujours lire ces études avec circonspection, regarder les circonstances, et garder un certain recul.

Pour le sucre, malgré les publicités qu’on a pu connaître jusqu’aux années 70, nous vantant ses mérites pour améliorer la forme et nous donner de l’énergie, il se montre une fois de plus comme un ennemi principal de notre santé/longévité. S’il fallait encore le dire…

Si vous avez bien noté, l’étude révèle qu’on peut soigner méticuleusement la qualité de son régime alimentaire mais réduire à néant tous ses bénéfices s’il comporte du sucre.

L’étude : https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2821611