On a déjà beaucoup parlé des bénéfices de la restriction calorique sur la santé et la longévité. Cette méthode est notamment une des plus scientifiquement validées pour allonger la durée de vie chez diverses espèces.
Une étude récente de l’Institut Buck en Californie vient de montrer comment la restriction calorique (chez les mouches) active un gène dont l’équivalent chez l’humain est le gène OXR1, associé à diverses maladies. L’activation de ce gène jouerait un rôle important dans les effets protecteurs de la restriction calorique lors du vieillissement.
D’après les chercheurs, l’expression de ce gène est 7 fois supérieure en temps de restriction calorique (toujours chez la mouche). Il semblerait que ce gène agisse, dans ces circonstances alimentaires, au niveau des neurones.
Ce gène est en fait déjà connu pour ses effets neuro-protecteurs. Il agit dans un processus biologique qui favorise au final un meilleur recyclage des protéines à l’intérieur des neurones. Processus par ailleurs déficient dans des maladies comme Alzheimer ou Parkinson.
C’est une fois de plus, le processus d’autophagie cellulaire, bien connu en médecine anti-âge, qui est impliqué (voyez notre article sur ce phénomène régénératif d’autophagie). La restriction calorique au final activerait ce gène qui, à son tour, élèverait le niveau d’autophagie au sein des cellules nerveuses.
Les chercheurs ont donc trouvé ici un mécanisme améliorant la longévité, et induit par la restriction calorique mais rien ne dit qu’il n’y en aurait pas d’autres…
Pour lire l’étude : https://www.nature.com/articles/s41467-023-44343-3
L’important c’est d’avoir la confirmation par les preuves et aussi par l’usage. Sur ce sujet on sait bien aujourd’hui que la restriction calorique a beaucoup d’effets intéressants. Après, je suis assez d’accord avec vous. Trouver un gêne ou un enzyme particulier qui joue un rôle dans cet effet n’amène pas grand chose en pratique car de toutes façons ces mécanismes impliquent toujours une multitudes de substance et/ou de gènes.
A t on vraiment besoin de savoir quelle molécules ou quel gêne explique les bienfaits d une alimentation légère ?