L’importance de l’apport en glucides (sucres) et en lipides (graisses) peut avoir des effets sur les risques de maladies et donc sur la longévité. Selon qu’il s’agit d’hommes ou bien de femmes, les effets sur la santé/longévité ne sont pas les mêmes.
On connaît déjà bon nombre des problèmes rencontrés avec l’excès de glucides ou l’excès de graisse dans notre régime alimentaire mais aussi, à l’inverse en cas d’insuffisance d’apport de ces nutriments. Chose intéressante, une étude japonaise récente, parue dans la revue “The Journal of Nutrition”, faite sur plus de 80 000 personnes de « poids normal », vient de démontrer que ces effets sont différents selon que l’on considère les hommes ou les femmes.
Par exemple, si les glucides représentent moins de 40% des apports alimentaires, cela conduit à augmenter le risque de maladies chez l’homme. En fait, trop peu de glucides est associé à une augmentation de la mortalité toutes causes confondues (ceci avait déjà été évoqué dans cette étude). Chez la femme, c’est au delà de 65% d’apports glucidiques que des troubles surviennent plus fréquemment.
Pour les graisses : plus de 35% de lipides quels qu’ils soient augmenterait le risque de cancer chez l’homme, alors que plus de graisses saturées chez la femme réduirait son risque de décès toutes causes confondues dont le cancer.
Il faut garder, bien sûr, une certaine distance avec ces conclusions. Ce n’est certainement pas si simple comme l’avoue un des chercheurs. D’autres facteurs entrent en jeu : le type de graisses et le type de glucides, la constitution de l’individu, son ethnie, son activité, son environnement, etc… Néanmoins, cela confirme bien qu’il y a pas de règle absolue en matière d’alimentation, qu’il faut surtout l’adapter aux différents cas, et éviter les dogmes.
Bonjour,
Merci pour vos articles intéressants.
« plus de 35% de lipides quels qu’ils soient augmenterait le risque de cancer chez l’homme » ce qui m’interpelle dans cette phrase est « quels que soient les lipides ». Le régime méditerranéen tel que pratiqué par les Anciens est considéré comme le meilleur et le plus adapté pour la population occidentale. L’huile d’olive d’olive est la source de lipides préférentielle dans ce régime. Cette huile -si elle est de première pression à froid- comme vous le savez est riche en antioxydants et β-sitostérol : deux composés qui peuvent réduire la probabilité des cancers et chez l’homme du cancer de la prostate. (Bradford, P.G.; Awad, A.B. (February 2007). « Phytosterols as anticancer compounds ». Molecular Nutrition & Food Research. 51 (2): 161–170.).
Cordialement,
GuY* ADANT
Bonjour et merci pour votre contribution. Dans cette brève je montre les résultats de cette étude. Il est normal que cela vous interpelle et vous donnez la réponse dans votre commentaire : l’étude parle de plus de 35% de lipides quels qu’ils soient, c’est à dire qu’ils n’ont pas fait de différence (mono ou poly-insaturés, saturés, trans, animales ou pas…). L’étude que vous citez n’est pas antinomique, elle montre l’intérêt de l’huile d’olive (dans le risque de cancers) qui possède effectivement des propriétés remarquables. Et je ne pense pas que le régime méditerranéen amène plus de 35% de lipides (à vérifier). Bien à vous
Aucun régime n’est universel. Certains sont très efficaces pour régler certains problèmes de santé mais il faut une alimentation adaptée à sa personne, à son environnement et ses activités..
On voit souvent des gens suivre un régime très cétogène alors qu’ils auraient besoin de plus de glucides. Ou à l’inverse, des vegans en manque évident de protéines ou de graisses, etc… malgré ça on voit fleurir régulièrement le meilleur régime de longévité. Il faut garder un oeil critique sur tout ça.
Entièrement d’accord avec ça. C’est d’ailleurs une des grandes forces de la médecine Ayurvédique : l’alimentation selon sa constitution. Et bien entendu, première chose : éviter les erreurs alimentaires trop fréquentes de nos jours, et considérer déjà les règles d’une alimentation saine, avant de l’adapter à son cas personnel.