Une récente étude montre un lien entre la qualité du sommeil à l’âge moyen et un vieillissement cérébral accéléré à long terme. Elle révèle que des troubles du sommeil comme des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes, un sommeil de mauvaise qualité et de durée insuffisante peuvent être associés à des dommages du cerveau, visibles sur des scanners.
2,6 ans plus vieux après 10 ans
Près de 600 participants d’âge moyen ont répondu à des questions sur leurs habitudes de sommeil, puis ont été classés selon trois groupes : faible, moyen et élevé en fonction de leurs troubles. Dix ans plus tard, des scanners cérébraux ont montré que ceux ayant de mauvaises habitudes de sommeil avaient un cerveau jusqu’à 2,6 ans plus vieux que ceux dormant mieux, même après ajustement pour l’âge, le sexe et des facteurs de santé comme l’hypertension et le diabète.
Des règles de base pour mieux dormir
La qualité du sommeil est liée à la santé cognitive, notamment aux capacités de réflexion et de mémoire, et son altération augmente le risque de démence. Les chercheurs insistent sur l’importance de la « préservation du sommeil » dès le plus jeune âge pour éviter le déclin cognitif. Ils recommandent des pratiques favorables au sommeil :
- routines et horaires réguliers,
- exercice physique pendant la journée,
- évitement de la caféine et de l’alcool en soirée,
- relaxation…
L’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance) conseille d’éviter la caféine et les gros repas en soirée, de maintenir des habitudes saines, et de transformer la chambre en espace calme en éteignant les appareils électroniques avant le coucher.
Le CHUV et la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau soulignent que le sommeil est essentiel pour le développement du cerveau et la consolidation des connexions neuronales, jouant un rôle crucial dans la mémoire et l’apprentissage.
De plus, des spécialistes comme le Dr Shelby Harris confirment que des troubles chroniques du sommeil peuvent non seulement accélérer le vieillissement cérébral, mais aussi affecter la vie quotidienne, en augmentant les risques de déclin cognitif et de maladies neurodégénératives.
En cas de troubles sévères comme l’insomnie chronique ou les apnées du sommeil, une consultation spécialisée est recommandée. Ainsi, un sommeil de qualité s’avère fondamental pour une bonne santé cognitive et un vieillissement cérébral sain.
Sommeil et vieillissement, qu’en retenir ?
Il y a déjà eu beaucoup d’études concernant les effets négatifs d’un sommeil de mauvaise qualité sur la santé. Ce qui est nouveau ici est de pouvoir objectiver et chiffrer un vieillissement accéléré du cerveau par des images radiologiques. Il faut aussi noter que, d’après les chercheurs, l’insomnie de l’âge moyen auraient un effet à retardement sur le vieillissement cérébral.
Quoiqu’il en soit, le sommeil est trop négligé de nos jours, au détriment de notre santé, tout comme le rythme de vie qui devient effréné (les deux allant souvent de pair). Même si le besoin de sommeil est variable selon les individus, ceci nous rappelle qu’il y a des règles de base pour la santé et pour vieillir dans de bonnes conditions.
Voyez notre article : l’hygiène de vie anti-âge.
le probleme c’est comment faire pour dormir mieux ???
Il n’y a pas de réponse unique ni de traitement miracle. Il faut avant tout cerner la ou les causes de l’insomnie et adapter son mode de vie pour les régler. (stress chronique, manque de lumière le jour, sédentarité, troubles digestifs, etc… Ce n’est pas si facile, j’en conviens mais les somnifères ne sont certainement pas une solution à long terme, de toutes façons.