plantes et hormones

On a longtemps pensé que ces plantes anti-age agissaient comme des substituts d’hormones. En fait, elles rendraient notre corps plus sensible à nos hormones. Quoi qu’il en soit, lors de la baisse d’hormones liée à l’âge, l’effet des plantes sur le terrain hormonal est indiscutable.

Comment agissent les plantes anti-âge dites « hormone like » ?

Une hormone est comme une clef qui ouvrirait une serrure : un « récepteur hormonal » spécifique sur nos cellules. Lorsqu’on apporte des hormones à une personne, et surtout si cet apport dure longtemps, ses glandes peuvent réduire leur propre production (c’est le rétrocontrôle).

Ainsi, la répétition de doses importantes d’hormones entraîne, le plus souvent, l’atrophie de la glande qui devrait les sécréter. Celle-ci se met au repos. Par exemple, pour diminuer l’activité d’une thyroïde trop grosse (en cas de goitre) les médecins donnent des hormones thyroïdiennes à fortes doses. La glande s’arrête alors de travailler et elle se réduit.

Les plantes dites « hormone like » n’ont pas cet effet. Bien que la recherche ait constaté que certaines plantes pouvaient contenir des hormones semblables à des hormones humaines, il apparaît au final qu’il ne s’agissent pas vraiment d’hormones qui se substituent aux nôtres. Au contraire, les plantes anti-âge posséderaient des substances capables de stimuler nos glandes dans la fabrication des hormones. En outre, elles peuvent rendre plus sensibles les récepteurs hormonaux de nos cellules ou encore, modifier la réponse des cellules quand ces récepteurs sont stimulés.

Lorsque l’on veut contrer les baisses d’hormones de l’âge, leurs effets sont certes plus faibles et plus lents que ceux des vraies hormones mais néanmoins très intéressants et validés scientifiquement. En revanche, ces plantes anti âge ont aussi des actions pharmacologiques par elles-mêmes, qui peuvent renforcer ou compléter l’effet hormonal recherché.

Phytothérapie contre la baisse d’hormones liée à l’âge

poudre phyto-hormoneLes extraits et poudres de plantes

Aujourd’hui, la tendance est aux extraits standardisés titrés (c’est à dire précisément dosés en une substance active définie) plutôt qu’aux poudres de plante entière. Ceci permet de retrouver les mêmes effets d’une préparation à l’autre. Par exemple, d’une poudre de Tribulus à l’autre, la concentration en principe actif (tribulosides) peut varier. Aussi, l’emploi d’extrait de Tribulus à xx% de tribulosides permet d’avoir un repère sur les doses utiles.

Les teintures mères peuvent aussi être intéressantes. Elles ne sont pas titrées mais, la fabrication étant standardisée, on peut penser qu »elle est reproductible et présente peu de variations. Hélas depuis ces dernières années il devient plus difficile de les trouver en pharmacie.

L’aromathérapie

C’est l’utilisation des huiles essentielles de plantes. Il s’agit d’extraits de plantes aromatiques très concentrés, à manier avec précaution. Elles peuvent s’employer par voie générale (gouttes diluées, gélules…), ou bien par voie transcutanée car elles pénètrent très facilement à travers la peau.

Par exemple : la sauge stimulera le terrain oestrogénique, la cannelle le terrain progestéronique, le pin sylvestre aura un effet « cortisone-like« , etc…

Plantes de la tradition occidentale

Depuis longtemps certaines plantes anti âge sont utilisées en phytothérapie traditionnelle occidentale. Aujourd’hui, on sait par des études comment elles agissent. Par exemple, le gattilier (agnus castus) était utilisé pour diminuer la libido des moines ou pour les troubles des règles chez les femmes. On sait maintenant qu’il a un effet « progestérone like » et qu’il agit sur la production de prolactine (hormone de la lactation).

racine de ginsengPlantes anti-âge des traditions orientale et ayurvédique

On découvre ces dernières années la médecine orientale et, en particulier, la médecine indienne ayurvédique. Leur intérêt réside certainement dans leur ancienneté (plusieurs millénaires) et donc une grande connaissance accumulée sur les plantes utilisées.

Certaines plantes ayurvédiques « anti-âge » sont bien connues à présent en Europe et scientifiquement documentées :

  • Ginseng et Ashwaganda pour les glandes surrénales affaiblies (ce sont des « adaptogènes« ),
  • Schizandra qui aide pour la fertilité,
  • Forskoline qui stimule la production d’hormones stéroides oestradiol et testostérone,
  • Dong quai (angelica) qui modère les effets oestrogéniques,
  • Shatavari pour les troubles du terrain hormonal féminin,
  • Guggul pour la thyroïde, etc…

Quelques exemples de phyto-hormonothérapie

Ménopause et pré-ménopause

Les extraits de yam et de soja (isoflavones de soja) sont bien connus pour leurs effets lors de la baisse d’hormones chez la femme. Ils peuvent améliorer les troubles de la ménopause par leurs effets oestrogène et progestérone like. Le trèfle rouge, le houblon et le shatavari ont aussi un effet oestrogénique. Le yam possède aussi une action globale de stimulation des hormones surrénaliennes (cortisol, DHEA, pregnénolone…).

L’alchemille ou le gattilier, par leur effet progestérone like, sont utiles dans les troubles de la pré-ménopause (bouffées de chaleur, gonflements, troubles de l’humeur…).

Andropause et hormones sexuelles mâles

Les plantes classiques sont le ginseng, le tribulus, le fenugrec, la maca dont des études scientifiques nombreuses ont démontré les effets sur les fonctions androgènes et sexuelles mâles. L’ashwaganda est l’équivalent ayurvédique du ginseng largement utilisé par la médecine chinoise. Il est aussi adaptogène (renforce contre le stress) et peut améliorer le sommeil.

Le Tongkat ali est une plante indonésienne, plutôt puissante pour la libido. Elle est connue pour renforcer l’organisme et améliorer des problèmes d’estomac.

L’extrait d’avoine, le gingembre sont aussi intéressants pour la virilité.

D’un autre côté, la passiflore (contenant la chrysine) associée au poivre, évite que trop d’hormones mâles androgènes (androstènedione et testostérone) ne se transforment en oestrogènes les hormones féminines (on dit qu’elle inhibe les enzymes « aromatases ») qui, augmentée chez l’homme, crée des problèmes de santé (voir les effets néfastes de trop d’oestrogènes chez l’homme mûr).

Thyroïde

Le fucus, par sa concentration en iode, peut stimuler la thyroïde et lutter contre des hypothyroïdies. Le guggul (plante ayurvédique) la stimule également, et fait baisser le cholestérol en même temps. La forskoline est aussi un stimulant intéressant pour la thyroïde.

Glandes surrénales

La réglisse, les bourgeons de cassis peuvent faire monter la production de cortisol et être considérées comme des plantes anti age. Le yam et le ginseng, l’ashwaganda, vus plus haut, stimulent aussi les glandes surrénales pour la production des autres hormones stéroïdes.

Pancréas

Les bourgeons de noyer aident à réguler la glycémie. Gymnema sylvestris est utilisée depuis fort longtemps en médecine ayurvédique pour soigner les diabètes légers. On connaît aujourd’hui un de ses principes actifs, l’acide gymnémique, qui diminue l’absorption de sucres par l’intestin et module les sécrétions d’insuline.

Les plantes anti-âge en pratique (conseils d’Anti-âge Intégral)

Dans tous les cas, ne prenez-pas d’hormones sans analyse de contrôle et avis médical préalables.

Pour les plantes, bien qu’étant des solutions douces et naturelles, il vaut mieux avoir dosé ses hormones avant d’utiliser la phytothérapie dans un traitement anti-âge.

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Enfin, prendre des stimulants hormonaux en ayant des carences en vitamines et nutriments essentiels est généralement peu efficace : optimisez donc vos apports par une alimentation saine et comblez vos manques en nutriments .

Phytothérapie hormonale et médecine intégrale anti-âge

En médecine intégrale, on essaie d’utiliser toutes les thérapeutiques à bon escient pour lutter contre la baisse d’hormones. Il parait logique d’utiliser de préférence les substances naturelles, sans effet indésirable, ayant une action globale sur l’individu.

Notez aussi que les plantes à visée hormonale ont les mêmes contre-indications que les traitements allopathiques équivalents, à base d’hormones. Un avis médical est donc largement conseillé.

Cependant, quand les glandes endocrines sont trop ralenties, quand les méthodes douces ne suffisent pas, nous utilisons aussi les hormones en optant pour les précurseurs hormonaux tels que la DHEA, la pregnénolone puis les formes naturelles bio-identiques des autres hormones quand cela est possible (testostérone, oestradiol, progestérone, cortisol, hormones thyroïdiennes…).

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Dans tous les cas, on ne s’arrêtera pas à un simple remplacement ou stimulation d’hormones mais à une restauration globale de la fonction concernée, prenant en compte les interactions entre les différentes hormones, les apports micro-nutritionnels nécessaires (précurseurs hormonaux, vitamines, minéraux…), les blocages psychologiques possibles, les perturbations hormonales par des substances toxiques, etc…

Pour améliorer la longévité et dans la prévention des troubles liés à l’âge, l’optimisation des taux hormonaux, bien que fondamentale, n’est pas systématique. Lorsqu’elle a lieu, elle n’est qu’un des éléments qui concourent à trouver le meilleur équilibre possible chez le patient, dans son avancée en âge.

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