Selon l’influence des éléments « air », « feu » ou « terre-eau » en vous (déterminant les 3 doshas), vous présentez des caractéristiques de santé et des tendances particulières.
C’est votre nature, votre constitution, donnée à la naissance, selon vos gènes hérités de vos parents.
Article mis à jour le 22/02/2024
Connaître votre profil ayurvédique vous permettra de mieux gérer votre santé et votre vie en général, en recherchant toujours le meilleur équilibre entre ces trois forces vitales.
Les 5 éléments qui forment tout
Selon l’Ayurveda, tout est composé de cinq éléments: l’eau, le feu, la terre, l’air et l’espace (ou éther). Ces éléments se combinent par deux pour former les trois doshas : Vata, Kapha, Pitta (on pourrait dire 3 « énergies » ou « principes » de base, ou forces vitales) qui circulent dans notre corps.
Les doshas qui nous constituent
Nos différences individuelles sont liées à la répartition de ces 3 doshas qui est acquise dès la naissance. Cette répartition, à moins d’être parfaitement équilibrée entre ces 3 doshas (ce qui existe aussi), définit nos tendances, notre nature, nos points forts et nos points faibles, aussi bien physiques que psychiques.
Tout ce qui favorisera l’équilibre entre les 3 doshas favorisera la santé. Ce qui amènera des déséquilibres mènera à la maladie. Ainsi, selon votre constitution ayurvédique, il y a un mode de vie qui vous convient bien, et d’autres qui détruisent votre santé car tout (le climat, les activités, les aliments, l’environnement, le lieu géographique, etc…) peut influencer cet équilibre.
De quel mélange des 3 doshas vous êtes fait(e) ?
Vous pouvez avoir un dosha dominant ou bien deux. Ainsi les profils ayurvédiques possibles sont :
- Vata
- Pitta
- Kapha
- Vata-Kapha
- Vata-Pitta
- Pitta-Kapha
- Equilibré.
Notez bien : vous avez ainsi généralement une constitution où prédominent 1 ou 2 doshas. Votre constitution est, quoi qu’il en soit, un mélange des 3 doshas, dans des proportions qui vous sont propres.
Vous trouverez un test de profil (ou constitution) ayurvédique ici.
Le dosha Vata (le vent)
Vata en ayurvéda est lié au mouvement, et aussi au catabolisme : les processus pendant lesquels les aliments sont décomposés pour pouvoir être absorbés, et où certaines substances dans le corps sont dégradées ou évacuées. Le catabolisme est lié à notre adaptation à notre environnement extérieur (climat, alimentation, rapports humains, stress divers…).
Vata est une combinaison des éléments espace et air. Il contrôle le mouvement, la conduction nerveuse, et des processus de base comme la respiration, la division cellulaire, et la circulation dans les différents organes et les vaisseaux. Les zones du corps où Vata est plus présent sont le gros intestin et les cuisses.
Vata correspond à la constitution catabolique en médecine intégrale, au type « phosphorique » en homéopathie, au type thyroïdien des naturopathes, etc… Inverse de l’anabolisme (fabrication-croissance), le catabolisme correspond aux processus de dégradation-élimination ainsi qu’à la rétraction des tissus et du corps. Cette influence de Vata s’accentue généralement après 55 ans, et plus généralement en vieillissant (où le corps a justement tendance à se rétracter, se dessécher et à maigrir).
Le système nerveux autonome « sympathique » domine chez le sujet Vata, avec une capacité d’adaptation moins grande et une moins bonne réponse au stress. Il aura tendance à fatiguer rapidement ses glandes surrénales, en produisant vite, en particulier, du cortisol et de l’adrénaline, les hormones principales du stress.
Aspect physique de Vata
La personne de tendance catabolique, où prédomine Vata, a une nature aérienne au corps mince et plus fragile. Les traits du visage, les cheveux et les doigts sont plutôt fins. La peau est plutôt sèche.
Aspect fonctionnel
La personne catabolique Vata est frileuse, elle craint les climats trop secs et trop venteux. Elle a tendance à s’agiter facilement et est encline au mouvement et changements (comme le vent). Elle tombe facilement malade, ses défenses sont fragiles. Ses points faibles sont le système nerveux et articulaire. Le sommeil est léger, parfois manquant ou irrégulier.
Sa réaction au stress intense sera plutôt la fuite. L’hormone principale du catabolisme est le cortisol (avec aussi l’adrénaline, le glucagon…).
Caractères psychologiques
Vata est émotif, instable, d’humeur changeante et facilement anxieux. Il est créatif, apprend vite et facilement. Sa pensée est toujours active, aimant le mouvement, le changement, les voyages, les projets… Vata est très vif et comprend vite mais la mémoire peut, en revanche, lui faire défaut.
Ce qui convient mal à Vata et l’accentue
– le climat froid, sec et venteux
– l’agitation
– le stress psychologique
– trop d’exercice physique
– le manque de sommeil
– l’excès d’activité mentale
– la saveur amère…
Alimentation pour les sujets Vata
Il s’agit ici de notions générales pour une personne en bonne santé. Notez que la préparation des aliments est importante, comme la façon de les cuisiner et de les associer. Par exemple, des épices peuvent rendre un aliment plus digeste pour les personnes Vata.
Les aliments secs, froids, durs et légers seront généralement déconseillés alors que le caractère lourd et dense des aliments est favorable.
La saveur douce (sucrée) est bonne pour Vata, et avec modération, les saveurs salées et acides.
Les légumes sont bons pour Vata mais il faudra modérer les crudités et les salades vertes. Les choux peuvent provoquer des flatulences ici.
Les fruits, les noix, graines et oléagineux, la plupart des céréales et farines complètes (sauf maïs, sarrasin et seigle), les huiles végétales… sont bénéfiques ou neutres. Les produits laitiers (de qualité, bios, pas froids, ni glacés) sont généralement bien supportés par les sujets Vata.
Les légumineuses sont moins bien digérées et favorisent ici les flatulences.
Troubles de santé les plus fréquemment associés à Vata
– maladies du système nerveux
– désadaptation et épuisement par le stress
– fatigue, maigreur
– problèmes articulaires et locomoteurs, douleurs
– maladies du colon, aérophagie
– sécheresse cutanée
– anxiété et angoisses, insomnies
– etc…
Le dosha Pitta (le feu)
Pitta est lié à la transformation, et au métabolisme, comme le processus de « combustion » des nutriments (généralement avec l’oxygène respiré), qui produit de l’énergie (ATP produit dans nos mitochondries). C’est aussi la production de chaleur, la circulation de l’énergie, les échanges sanguins et cellulaires d’oxygène…
Pitta est plus présent dans l’intestin grêle, l’estomac, les glandes sudoripares, la peau, le sang et les yeux. L’hormone majeure est ici l’hormone thyroïdienne.
On peut rapprocher Pitta en ayurvéda du type « métabolique » en médecine intégrale, du type « sulfurique » des homéopathes, du type hypophysaire des naturopathes, etc…
Cette tendance est plus marquée pour tout le monde dans le milieu de la vie entre 30 et 50 ans. C’est la période où l’on est généralement le plus actif et le plus combatif.
Aspect physique de Pitta
Les personnes métaboliques, où Pitta domine, ont plutôt un corps bien proportionné, vigoureux, ferme et musclé. La peau présente souvent des taches brunes ou de rousseur, des grains de beauté et/ou des rougeurs. Les cheveux sont épais, bruns ou roux. Ils grisonnent assez tôt. La peau est sensible voire facilement irritable.
Aspect fonctionnel
L’individu de constitution métabolique est plutôt réchauffé, n’aime pas les températures élevées. Il y a déjà une prédominance de l’élément « feu » en lui. Il a un solide appétit, digère bien grâce à un bon « feu digestif » et tombe rarement malade. En revanche, c’est un sujet à risque pour les maladies cardio-vasculaires.
Sa réaction au stress sera plutôt la lutte ou le combat.
Caractères psychologiques
D’un naturel entreprenant, fonceur voire entêté, son intelligence est vive. Ambitieux, il devient facilement irritable ou coléreux. Il est enclin au surmenage.
Ce qui convient mal à Pitta et l’accentue
– le climat trop chaud
– la compétition, la rivalité, le conflit
– l’excès de contraintes
– l’excès d’exercice
– la saveur piquante…
Alimentation pour les sujets Pitta
Il s’agit là de notions générales pour une personne en bonne santé. Notez que la préparation des aliments est importante, comme la façon de les cuisiner et de les associer. Par exemple, la cuisson douce ou vapeur, peut rendre un aliment plus digeste pour les personnes Pitta.
Les aliments épicés, chauds, gras et piquants seront généralement déconseillés (notamment les fritures) alors que le caractère peu dense et frais des aliments est favorable.
Les légumes en général (un peu moins ceux de couleur rouge) sont bons ici, surtout verts, crus ou peu cuits. Les fruits sont bienvenus.
Les saveurs amère, douce et astringente sont favorables à Pitta.
Il est préférable de limitez les huiles végétales sauf coco et chanvre. Le ghee est bon aussi.
Troubles de santé les plus fréquemment associés à Pitta
– ulcérations et brûlures des muqueuses
– inflammation des tissus
– maladies hépatiques
– infarctus, angine de poitrine
– irritabilité, colère
– inflammations et rougeurs cutanées
– maladies du sang
– etc…
Le dosha Kapha (la terre)
Kapha est responsable de la résistance physique, de l’immunité et de la croissance dans le corps. Les zones du corps où Kapha est plus présent sont la poitrine, les poumons et le liquide céphalo-rachidien.
Kapha est donc lié à l’anabolisme : processus de « fabrication » (à partir des nutriments) des tissus corporels, tissus de soutien, protéines et sucres complexes, hormones, etc… C’est aussi le stockage de ces substances, et encore la réparation de ces mêmes tissus qui se déroule surtout pendant les phases de repos. Ces fonctions sont donc essentiellement tournées vers l’intérieur, à l’opposé de Vata.
Kapha est composé des éléments « terre » et « eau ». La constitution kapha en ayurvéda, correspond au type anabolique en médecine intégrale, au type « carbonique » en homéopathie, au type surrénalien des naturopathes, etc…
Les hormones les plus impliquées sont la testostérone, les oestrogènes, l’hormone de croissance, l’insuline.
Chez Kapha, les fonctions de « fabrication » ou de « construction » des tissus corporels sont prédominantes et plus aisées. Celles-ci sont naturellement plus actives dans la période de l’enfance et pendant la croissance. Les soins favorisant l’anabolisme (à effets Kapha) sont donc souvent présents pour lutter contre les effets du vieillissement.
Ici, le système nerveux autonome « para-sympathique » (ou vague) est performant, voire dominant, avec une bonne réparation des tissus, plus de facilité à se mettre en phase de repos, et une meilleure récupération après un stress que les personnes Vata, par exemple.
Aspect physique kapha
La personne de tendance anabolique où prédomine kapha est de nature terrienne, au physique trapu et solide, avec une tendance à l’embonpoint et à la rétention. Les traits du visage, les dents et les doigts sont plutôt larges. La peau est plutôt grasse ainsi que les cheveux qui sont épais.
Aspect fonctionnel
Il est plutôt frileux, craint l’humidité et a tendance aux problèmes de congestion : œdèmes, rétention, épanchements, abondance de mucosités (sinusites, rhumes, angines…). Ses fonctions sont plutôt lentes (digestion, locomotion…). Il peut être facilement trop sédentaire. Ses points faibles sont le système lymphatique, l’immunité et l’encrassement par les endotoxines (cholestérol, diabète, goutte…). Son sommeil est lourd et vient facilement.
Caractères psychologiques
Le caractère de Kapha est plutôt calme, stable, jovial et doux. Bon vivant, il a tendance à l’oisiveté et à la possession. Il s’affecte peu des soucis de la vie quotidienne et des problèmes en général mais lorsqu’il décompense fortement, il a tendance aux états dépressifs avec tristesse et mélancolie. Sa mémoire est bonne, même à long terme.
Ce qui convient mal à Kapha et l’accentue
– le climat froid et humide
– la sédentarité
– l’excès de routine
– l’excès de sommeil et siestes
– la saveur sucrée…
Alimentation pour les sujets Kapha
Il s’agit là de notions générales pour une personne en bonne santé. Notez que la préparation des aliments est importante, comme la façon de les cuisiner et de les associer. Par exemple, les épices comme le poivre et le piment, la cuisson, peuvent rendre les plats plus digestes pour les personnes Kapha.
Les aliments lourds, riches en graisses et en sucre,seront généralement déconseillés (de même que les farines blanches en général), alors que le caractère léger, peu dense, épicé et chaud des aliments est favorable.
Les légumes sont bons pour Kapha, surtout chauds et préparés avec des épices. Les fruits doivent être consommés avec modération, sauf les agrumes qui sont bien tolérées.
Les céréales sont à modérer fortement (éviter les farines raffinées, blanches), elles favorisent la stagnation de la lymphe et l’encrassement des muqueuses chez les sujets Kapha.
Les légumineuses bien préparées (trempage, cuisson) sont favorables mais les oléagineux (comme les noix) sont lourds pour Kapha, à limiter.
Troubles de santé les plus fréquemment associés à kapha
– problèmes d’excès de poids
– problèmes pulmonaires avec congestion
– congestions des muqueuses et écoulements (sinusite, bronchite…)
– diabète gras
– excès de cholestérol, triglycérides, acide urique…
– œdèmes et gonflements des tissus
– fabrication de kystes et tumeurs
– indifférence, mélancolie, dépression
– etc…
Votre constitution définit vos aptitudes et vos faiblesses
Se connaître, c’est se préserver, vivre mieux et plus longtemps
L’Ayurveda considère que chaque être humain possède à sa naissance cette constitution reflétant la répartition entre ces 3 principes vitaux. Ainsi, connaître votre constitution vous apprend vos points faibles qu’il faudra ménager. Ils vous indiqueront quels types de maladies peuvent survenir plus facilement chez vous et quels risques de maladies dégénératives. Vous pourrez ainsi veiller à la prévention de ces troubles et garder votre vitalité longtemps.
Vous saurez aussi quels sont vos points forts et vos aptitudes, celles dont vous devez vous servir en priorité dans la vie.
Votre santé vient de l’équilibre de vos Doshas
Quand un dosha tend vers trop de déséquilibre, il peut perturber le flux naturel de votre énergie vitale. La digestion/transformation des aliments (sous dépendance d’« agni », notre feu digestif) se fait alors mal et permet aux déchets de l’organisme de s’accumuler. Appelés « ama » en médecine ayurvédique, on peut les comparer aux toxines décrites aujourd’hui en médecine moderne.
La médecine ayurvédique cherche avant tout à équilibrer les doshas car elle estime que notre organisme possède naturellement des forces de guérison. Ce n’est qu’en cas de déséquilibre que ces forces peuvent avoir du mal à œuvrer pour notre santé.
Tout peut influencer cet équilibre : l’alimentation, l’environnement, le stress et les émotions, le climat, l’âge, les plantes, les activités physiques, l’activité mentale et intellectuelle, la musique, etc…
Nous pouvons donc agir nous-même-sur beaucoup de leviers différents pour améliorer cet équilibre.
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