Qui ne voudrait pas vivre longtemps ? Et surtout en gardant la forme et la santé. C’est un souhait quasi-universel. Pourtant, les gens sont perdus lorsqu’ils veulent agir en ce sens. Ils pensent aux vitamines, aux antioxydants, à la DHEA, à l’hormone de croissance, ou à des molécules dont on parle dans les médias, ayant allongé la vie de souris : sénolytiques, NMN, télomérase… Pas si simple.
La pilule de longévité n’est pas en vente
Améliorer sa longévité ne se résume pas à prendre quelques gélules quotidiennes, et encore moins LA molécule qui ralentit le vieillissement.
Quasiment chaque semaine, des chercheurs découvrent le rôle d’une nouvelle substance ou d’un soin capable d’allonger la durée de vie de souris, de mouches ou de vers mais l’élixir de Jouvence n’est toujours pas sur le marché. En fait, la machine humaine est bien plus complexe que l’animal de laboratoire. Beaucoup de facteurs nous échappent. Notre environnement joue un grand rôle, et notre état d’esprit probablement aussi. Vivre longtemps en gardant la forme, c’est un choix de vie. De nombreux facteurs rentrent en jeu, et il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
Je veux dire par là qu’il y a un ordre logique : avant d’améliorer vitalité et performances, vous devez vous assurer que tout fonctionne à peu près bien dans votre corps. C’est déjà, quoiqu’il en soit, un pas vers la longévité puisque vous réduirez vos risques de maladie.
Après cela seulement, vous pourrez essayer de booster vos fonctions de régénération, et vos gênes de longévité. Par exemple, chercher à éliminer les cellules sénescentes de son corps (celles qui font que nos tissus deviennent vieux) en prenant des « sénolytiques« , alors que notre corps est encrassé par un excès de toxines, ou qu’il digère mal, n’a pas vraiment de sens, et ne fonctionnera pas bien.
Ceci dit, il s’avère que certaines de ces actions (appelées parfois « thérapies rajeunissantes ») puissent avoir un effet de renforcement global de l’organisme, et l’aident à guérir de certains troubles de santé. Il y a donc, là encore, un choix subtil à faire dans notre plan d’action pour rester en forme longtemps. En voici les étapes :
- Se connaître
- Hygiène de vie et énergie vitale
- Réduire ce qui est nocif
- Augmenter ce qui est bon (nourrir le corps et l’esprit sainement)
- Renforcer l’énergie vitale
- Corriger ses points faibles
- Ralentir (voire inverser) le vieillissement.
1. Mieux se connaître pour garder la forme
Comment vous fonctionnez
Imaginez un long voyage au pôle Nord en traîneau à chien. Partiriez-vous sans savoir si vous êtes fait(e) pour ça, si vous avez les bonnes chaussures, les vêtements et provisions suffisantes. ? Non, vous évalueriez d’abord votre physique et votre force mentale, vous feriez un inventaire du matériel nécessaire, vous vérifieriez que vos chiens sont en bonne santé, et le traîneau solide. C’est du bon sens, et il en va de même dans votre cheminement vers une longue vie en forme.
Pour mieux se connaître, inutile de suivre des cours de physiologie ni d’anatomie poussée. Il s’agit déjà de s’observer, d’écouter son corps, de voir ses réactions… Vous comprendrez comment fonctionne votre corps (et votre mental) par rapport à la moyenne des gens : vos grandes tendances, vos aptitudes, vos points faibles…
En cernant votre constitution (qui dépend essentiellement de votre génétique), vous découvrirez cela et pourrez avoir une attitude préventive pour optimiser votre santé et votre longévité. Vous saurez quels aliments, quelles habitudes ou activités sont indiqués ou déconseillés dans votre cas. Il est vrai que l’on ne nous enseigne pas beaucoup ces choses là mais cela s’apprend vite.
Pour chaque substance, aliment ou soin : posez-vous la question : est-ce vraiment bon pour moi, dans ma situation présente ?
Votre état de forme présent
Il faut considérer aussi votre point de départ. Où en êtes-vous ? Faites le point sur votre état de forme/santé. Un calcul d’âge biologique peut aussi être un bon repère que vous pourrez revérifier et comparer plus tard.
Parmi ceux qui consultent des médecins « anti-âge », certains ont un mode de vie plutôt sain, et veulent conserver leur forme le plus longtemps possible. Pour eux, il est possible de démarrer assez rapidement un protocole dit « anti-âge », supposé ralentir leur vieillissement mais la plupart des gens ont avant tout des troubles de santé à régler.
Enfin, selon votre âge, les actions à entreprendre vont être différentes. On peut commencer dès la trentaine à mettre en place les règles de base d’une bonne hygiène de vie, voire utiliser des techniques de renforcement du corps. Si certaines fonctions du corps présentent des faiblesses, on cherchera à les traiter pour retrouver au mieux l’équilibre qui soutient la longévité. D’autres techniques appartenant à l’arsenal de la médecine anti-âge ne viendront qu’après l’âge de 45 ou 50 ans comme nous le verrons.
Chaque personne est un cas à part. S’il y a des règles de base pour l’hygiène de vie, il n’y a pas de traitement anti-âge standard mais des soins adaptés à chacun.
Voici comment procéder en pratique dans ce cheminement vers la longévité.
2. Hygiène de vie et énergie vitale : les piliers de la longévité
Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui, les piliers de la santé/longévité ont été démontrés scientifiquement. Ce sont :
- une alimentation saine,
- un sommeil réparateur,
- l’activité physique régulière,
- de bons rapports sociaux et affectifs,
- un bon environnement, exempt de stress permanent.
Suffisamment d’études nous l’ont montré, et les médias l’ont largement relayé. Hélas, c’est tellement simple qu’on y accorde peu d’attention. On néglige souvent tout cela, se disant que de bons compléments alimentaires ou médicaments seront plus efficaces pour retrouver la forme. Tout au plus, on accordera une attention particulière à son alimentation mais on cherchera surtout la pilule miracle de longue vie : c’est un leurre.
Pourtant, remplir ces 5 conditions est déjà un énorme bienfait. L’idée de fond est de respecter les règles de la nature et de l’évolution de l’homme sur terre. Nous ne sommes pas faits pour manger toute la journée des aliments en boites de plastique, rester assis devant un écran des heures durant, dormir peu, voir et avoir très peu de relations, vivre dans la compétition, avec un temps compté, et dans l’inquiétude permanente… C’est une simple réalité que beaucoup ont du mal à admettre (ou que l’on se cache). Il faut dire que le mode de vie standard de nos sociétés modernes va à l’opposé de tout cela. Bien souvent, on sacrifie ces bases de santé pour « rester dans la course ». Est-ce bien raisonnable ?
Réduire ce qui est nocif
L’expérience montre que, généralement, supprimer ce qui est mauvais est plus performant qu’augmenter ce qui est bon pour la santé (même s’il faut faire les deux, bien entendu). Commencez donc par repérer ce qui est toxique pour vous, dans votre environnement (aliments, substances mal tolérées ou allergisantes, relations, mauvaises habitudes, polluants, médications inutiles…) et organisez-vous pour réduire cela. C’est une étape cruciale qui demande un peu de réflexion et d’investigation.
Augmenter ce qui est bon pour vous
Il s’agit d’abord d’optimiser vos apports en nutriments essentiels sans lesquels on ne peut pas vivre longtemps : vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras insaturés, eau, oxygène… Vous trouverez ceci dans une alimentation saine, une respiration efficace, et éventuellement avec des apports complémentaires.
La nourriture de l’esprit est importante aussi. On la trouve dans les relations amicales, les arts, la compassion, la culture, la gratitude, la quiétude, l’amour en général… Pensez bien que certaines priorités seront plus marquées pour vous en fonction de votre nature, de votre constitution.
Renforcer l’énergie vitale
Quel est le point commun des piliers de la longévité, cités plus haut ? Ils augmentent tous l’« énergie vitale », cette chose impalpable le plus souvent oubliée par la médecine moderne occidentale.
Il est possible de retrouver son potentiel de vitalité sans pilules dans un premier temps. L’alimentation saine et sans carence va déjà y contribuer, tout comme le travail sur la respiration (voyez notre article sur respiration et énergie ici). Les périodes de repos ainsi qu’un sommeil suffisant et de qualité sont indispensables. Il faut absolument leur donner une place prépondérante.
Puis, on peut mettre en œuvre les principes de l’hormèse. Qu’est-ce donc ?
L’hormèse est le fait de renforcer l’organisme en lui faisant subir des moments de stress intense mais brefs, par différents moyens. On s’en remet ensuite rapidement, en se renforçant sur différents plans :
- système immunitaire,
- équilibre hormonal,
- circulation,
- énergie générale,
- gestion du stress…
Voyez notre article sur l’hormèse et ses différentes techniques pour en savoir plus.
Ayurvéda et longévité
La médecine ayurvédique est une tradition multi-millénaire, toujours utilisée à ce jour. On peut imaginer qu’elle a donc fait ses preuves depuis tout ce temps, pour rester d’actualité. Elle a cette particularité d’inclure la longévité (ainsi que la beauté) dans la notion de santé. Elle propose des protocoles « rajeunissants » appelés « rasayanas » qui sont basés sur 4 interventions :
- Alimentation
- Mode de vie
- Comportement social
- Remèdes.
Comme vous le voyez, c’est exactement ce que la science nous confirme aujourd’hui, et les traitements viennent en dernier.
L’Ayurveda appelle l’énergie vitale « Ojas« , et lui donne une importance majeure pour maintenir santé et longévité. Quand Ojas diminue beaucoup, c’est le déclin, puis la mort.
Corriger ses points faibles
Il est bien logique de régler ses troubles de santé avant toute intervention visant à rallonger la durée de vie en bonne forme. Pour reprendre notre comparaison : vous ne partiriez pas traverser la banquise en traîneau à chien si ces derniers étaient maigres et maladifs, ou si votre traîneau perdait ses pièces.
Beaucoup d’entre vous présentent des troubles (souvent mineurs mais bien réels) tels qu’une digestion perturbée, des déséquilibres mineurs hormonaux, une fatigue plus ou moins permanente, des troubles de l’humeur persistants… La bonne nouvelle, c’est qu’une bonne hygiène de vie, et ce que nous venons de voir, peut faire disparaître une grande partie de ces troubles. L’aide d’un thérapeute compétent pourra être précieuse à ce niveau, soit pour gagner du temps, soit pour des problèmes de santé plus installés ou plus tenaces.
Votre santé est globalement équilibrée ? Alors allons y !
3. Un plan pour vivre longtemps et en forme
Pour ceux qui n’ont pas (ou plus) de trouble de santé important, on peut alors chercher à optimiser la forme et allonger la durée de vie, avec divers soins qui ont une action prouvée sur la longévité.
Pour vous mettre les idées en place et éviter de vous éparpiller, voici un plan d’action qui peut varier selon l’âge auquel vous commencez. Toutes les interventions sont décrites dans des articles du présent site, auxquels vous pouvez accéder par les liens présents :
1. Retrouver et optimiser sa forme (dès la trentaine)
Ceci peut en effet se mettre en place dès la trentaine. Il s’agit en fait d’optimiser sa santé et de faire de la prévention. Le début du vieillissement, selon les auteurs, serait entre 20 et 30 ans. Il semble également que plus on commence tôt à y prêter attention et à agir en ce sens, et mieux cela fonctionne.
Avant toute chose, restez simples, logiques et modérés dans vos actions : pas d’exagération, pas d’obsession, pas de « prise de tête ».
Energie vitale – Hygiène de vie – Prévention
- Adoptez une nutrition de base saine de façon à avoir une bonne digestion, et un bon microbiote intestinal. Complétez-la si besoin (apports en nutriments essentiels).
- Activité physique : pratiquez dans la nature (son contact nous est nécessaire) : marche, jogging, sports (au moins 3 fois 30 mn par semaine).
- Respiration : améliorez ou optimisez votre fonction respiratoire, oxygénez-vous.
- Sommeil : prenez en soin, c’est fondamental. Ne le négligez pas.
- Gestion du stress et du nerf vague.
Revitalisation et renforcement
Cette partie est toujours utile mais sera plus importante pour les sujets « encrassés » par un excès de toxines, les patraques, les fatigués permanents, etc…
- Détoxication : d’après la médecine ayurvédique et la naturopathie, l’accumulation de toxines dans le corps est la cause la plus fréquente des maladies. Il y est indiqué de pratiquer une période de détoxication aux changements de saison. Dans une approche plus moderne de médecine fonctionnelle, il faudra surtout intervenir lorsque des signes d’encrassement toxinique sont présents.
- Pratiquer des techniques d’hormèse, incluant les jeûnes courts ou intermittents. Il a été démontré que cela active le processus naturel d’autophagie où nos cellules se réparent et se nettoient en « mangeant » elles mêmes leurs déchets ou protéines (pièces) défectueuses. C’est un système très performant qu’il n’est pas difficile de stimuler (voyez notre article sur l’autophagie pour en savoir plus). A adapter, à chaque personne. Vous faire conseiller par un professionnel de santé est un must.
- Stimulation des mitochondries et de leur production d’énergie : cette intervention est surtout importante quand le niveau d’énergie vitale, le tonus… est diminué. Néanmoins, l’optimisation de cette fonction est selon moi une des clefs les plus importantes de l’anti-âge. L’énergie cellulaire et circulant dans le corps est la base de toutes les autres fonctions et de la bonne marche de nos organes. Sans elle, tout s’affaiblit. Je vous recommande de lire cet article sur l’énergie vitale et la vision passionnante de l’Ayurvéda à ce sujet : Ojas.
- Soutien du terrain hormonal : de nombreuses hormones diminuent chez la plupart des gens avec l’âge, dès le trentaine. Il y a diverses façons naturelles d’y remédier (dont l’activité physique, l’hormèse, les plantes et médecines naturelles…) avant les hormones bio-identiques qui devraient venir le plus tard possible.
2. Ralentir le vieillissement (après 40-45 ans)
Ici on rentre dans le cœur du sujet avec des interventions visant directement à ralentir le vieillissement en luttant contre ses processus. Certaines études scientifiques ont même montré des inversions du vieillissement pour certaines méthodes. Il s’agit de soins à long terme, bien entendu.
Si l’on veut être logique avec soi-même, la première partie du plan (ci-dessus) doit être déjà mise en place.
Il n’y a pas de traitement standard mais de multiples voies pouvant agir en ce sens. Mon avis est qu’il est aberrant voire impossible de vouloir tout faire. Il y a des points plus sensibles comme le travail sur les mitochondries, ou les sénolytiques, aujourd’hui bien documentés, puis il y a des choix à effectuer selon la constitution et l’état de chacun, aidé(e) en cela par un médecin ayant un minimum d’expertise.
Ralentir le vieillissement (rallonger la vie)
- Il est assez classique d’utiliser des antioxydants, des antiglycants et/ou des produits méthylants, à adapter selon chaque cas.
- Les régulateurs des voies métaboliques directement liées au vieillissement sont très employés (anti-mTor surtout, et activateurs d’Ampk). Il s’agit souvent de plantes, ou de substances naturelles, voire chimiques.
- Les peptides anti-vieillissement sont une voie encore en cours de recherche.
Pour comprendre, tous ces soins anti-âge sont expliqués sur cette page.
Inverser le processus du vieillissement
La plupart des études scientifiques ont montré des résultats sur des souris, mouches ou autres animaux de laboratoire, et parfois sur des cellules humaines. Même si l’on atteint pas forcément cet objectif (qui d’ailleurs est peut-être surréaliste), ces techniques peuvent certainement améliorer le vieillissement, prévenir des maladies qui lui sont liées, et au final améliorer forme et longévité. Ces techniques sont décrites en détail dans les articles liés. Il ‘agit de :
- Stimulation des cellules souches : ces fameuses cellules embryonnaires capables de régénérer toutes sortes de tissus du corps.
- Usage des sénolytiques : il s’agit de substances capables d’éliminer nos vieilles cellules non-fonctionnelles qui encombrent nos tissus et organes avec l’âge et les font vieillir.
- Stimulation des sirtuines : ces enzymes sont produites par certains de nos gènes (dits parfois « de longévité »). Elles sont impliquées en particulier dans la réparation permanente de notre ADN, les processus de régénération et l’autophagie, la régulation hormonale, la production d’énergie… Leur activation/stimulation est une voie très étudiée actuellement et assez prometteuse.
- Régénération des mitochondries : c’est peut-être LE pilier principal de la longévité. Elles assurent la production de carburant (énergie) de toutes nos cellules. De plus, elles jouent un rôle dans l’accumulation des cellules sénescentes, le système immunitaire, la production et le métabolisme des hormones… et, en fait, dans la plupart des processus liés au vieillissement et aux interventions supposées le ralentir. Lisez le dossier sur production d’énergie et anti-âge, c’est un sujet passionnant.
En conclusion
La médecine anti-âge, c’est intéressant, et on a tous envie que ça marche. Cependant, la priorité doit être donnée au bon sens et aux bases simples d’une vie saine que l’on a trop tendance à négliger. Il est vrai que nos sociétés modernes nous rendent les choses difficiles. Ne tombons pas dans l’excès inverse (voire dans l’obsession rigide du « bien faire ») qui consiste à vouloir associer un maximum de choses pour cumuler les chances de vivre plus longtemps. Je ne crois pas que cela fonctionne ainsi.
Il est impossible de suivre toutes les méthodes et tous les soins disponibles à ce jour. Il faut faire des choix en fonction de son cas particulier, de la vie qu’on mène, et des synergies (ou pas !) entre ces différents traitements. Le monde change, tout comme notre environnement, les connaissances évoluent et nous changeons aussi avec l’âge mais nous voulons rester dans la partie. Cela s’appelle s’adapter, et il est toujours souhaitable d’être aidé en cela par un professionnel de la santé averti.
Hum… ça m’inquiète quelque peu, je déteste l’endroit où j’habite bien que je fasse mon possible pour m’y adapter (depuis 15 ans déjà…) il n’est simplement pas fait pour moi et réciproquement (je n’ai jamais vu un endroit offrir autant le contraire de ce dont j’ai besoin ou annuler systématiquement ses qualités par un défaut, à croire que c’est un programme de jeu, un thème bourré de planètes lourdes rétrogrades mal placées, une épreuve initiatique, bref du pur délire, mais bien que mes moyens soient limités, je sens que je n’ai pas encore trouvé le compromis entre mes besoins et la réalité en termes de mode de vie, je sais que ça reste à inventer et c’est en soi assez motivant/
Pour le reste les gens me trouvent bizarre et ne m’apprécient pas, j’ai fait mon possible et ne suis pas tenue à plus que d’être correcte et civilisée sans me laisser piétiner, mes rares amis me suffisent, je ne sais jamais quoi dire en société, (problème qu’on n’a pas avec des amis HPI ou qui ont un caractère simple et honnête, bref, intelligents et plus mûrs que moi sans doute). Jusqu’ici je ne suis pas trop abîmée. Avec de la chance, entre bouger et manger plus sainement, je devrais avoir le temps de reprendre mes activités créatives entre 2 corvées ménagères à l’ancienne que je maîtrise d’ailleurs de mieux en mieux…
ça me semblait insurmontable la première fois que j’ai lu cet article et je confondais encore longévité et survivre longtemps, mais tout bien réfléchi, bien que nous ne puissions pas tous avoir des relations harmonieuses et choisir notre logement, ces conditions sont très répandues d’ailleurs, il est toutefois toujours possible de se prendre en main et agir sur la façon dont on le vit, à défaut de reconnaissance sociale on fait partie d’un tout, sans dépenser des fortunes on peut manger plus sainement et nombre d’exercices sont gratuits. C’est donc au final une excellente chose, et à laquelle au moins, on peut se fier suffisamment pour trouver un équilibre. Merci pour vos articles !
BONJOUR
J ‘ai 81 ans et 10kg a perdre je commence aujourd hui le fasting petit dejeuner a 8h diner a midi et c’est tout je nage en mer je fait du rameur en salle ainsi que de la musculation
je vous remercie pour votre réponse
Bonjour Tony. Je veux bien vous répondre mais quelle est la question svp ?
Bonjour,
Pour résumer, j’ai des troubles de l’humeur depuis de nombreuses années qui sont recemment devenus chroniques (episodes depressifs et dysthymie la plupart du temps) et impactent fortement tous les domaines de ma vie, or j’hésite à recourir aux traitements chimiques par crainte des effets secondaires, les remedes naturels ne sont pas assez puissants et il m’est difficile d’avoir une meilleure hygiène de vie par rapport à mon habitat dont l’entretien est très contraignant et qui est sombre et peu pratique et dont je ne peux pas m’éloigner très longtemps, (je n’ai pas la possibilité de déménager actuellement) de plus j’ai beaucoup de mal à me motiver pour faire de l’exercice, l’aspect « santé » gâche un peu le plaisir, un peu comme on aurait du mal à profiter de son repas en étant omnubilé par les nutriments. J’imagine qu’il faudrait peser les bénéfices et les risques, mais selon votre expérience, est-ce préférable de choisir le traitement chimique qui a été efficace par le passé compte tenu des effets secondaires (et peut être des risques augmentés de démence, mais vivre ainsi est déjà un facteur de risque) ou continuer au jour le jour tant bien que mal en essayant quand même de bouger, se motiver et essayer de se relaxer au mieux ? Je pensais éventuellement profiter du traitement pour me « remettre en selle » et en profiter pour prendre de meilleures habitudes et arriver à me faire plaisir et aller de l’avant, mais je préférerais avoir votre avis sur la meilleure conduite à tenir pour retrouver une meilleure santé, en espérant ne pas dépasser le cadre de ce blog…
Vous avez donné une réponse de bon sens : commencer par s’améliorer avec le traitement qui a déjà marcher pour ensuite être plus motivée pour prendre de bonnes habitudes. C’est tout à fait possible si vous sentez que cela vous conviendra mieux (c’est d’ailleurs cela la médecine intégrale ou intégrative). Quoiqu’il en soit, le changement durable (pour tout) ne peut venir qu’après une modification de l’hygiène de vie (habitudes, activités, relations, etc…), et cela ne se fait que lorsque la personne décide de se prendre réellement en charge. Tout changement permanent, même minime, apporte son quota d’améliorations. La pratique montre qu’il faut surtout rester simple dans cette approche et donc ne pas trop se « prendre la tête » comme on dit. Merci pour votre intervention.
En réponse à vos interrogations, il est reconnu que le stress, les sentiments de dévalorisation, la perte de confiance en soi, le sentiment d’abandon, les peurs… diminuent notre système immunitaire, nous empêchent de réfléchir, nous transforment parfois en zombie, et peuvent même induire des maladies graves.
En revanche, les sentiments positifs, le lien social, etc… contribuent à une assise de notre moi allant dans le sens d’un bon équilibre émotionnel, immunitaire, etc.. Tout est lié. Plus de 20 000 publications mentionnent par exemple le lien entre aspects psychologiques et système immunitaire (il devrait y avoir des statistiques, mais on peut faire des recherches en mettant des mots clés pour affiner… ??en anglais, sur le moteur de recherche des publications médicales « Pubmed »).
Question d’équilibre aussi, par exemple entre la solitude et l’envahissement social. Tout est dans le mesure et fonction de chaque personne. Savoir dire non est aussi important de savoir dire oui, tout dépend à quoi et à qui. C’est notre moi qui est en jeu, donc notre système immunitaire et tout ce qui en découle.
Des thérapies (ou des activités)existent, voire des séances comme la visualisation positive, la sophrologie, l’EMDR, l’EFT, le yoga, les massages….pour aider à s’accepter, à transformer le négatif et positif.
La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute (Confucius)
Un ouvrage parmi d’autres : Comment s’aimer soi-même de Jean-Françoiis Crolard
Bonjour, pourrait-on rapprocher les resultats de l’étude citée par Roger Kantin des statistiques sur la longévité moindre des categories socialement defavorisées ? si une personne intègre le fait qu’elle est considérée inutile et méprisable de ce point de vue que ce soit dû à son âge ou l’aspect socio economique , sans que ce soit compensé par un entourage, la plupart des gens ayant rarement envie d’intégrer « un pauvre » qui ne pourra pas suivre à leur activités et conversations, les effets sont-ils les mêmes ? Et quid de l’effet « ok boomer » ? (je suis plus jeune mais me sens concernée, c’est très abusif) Je me pose beaucoup de questions à ce sujet par rapport à la conjoncture actuelle, beaucoup de monde étant concerné par un sentiment de précarité et d’insécurité. Si ça s’applique à la vie affective l’aspect reconnaissance en termes de communauté doit compter également…
Il serait vraiment intéressant de savoir s’il existe une chance de rester en bonne santé pour tous ceux et celles qui se sentent comme des paria. Il existe aussi des phobies d’abandon, les personnes atteintes ne se sentent jamais vraiment aimées ou sereines car trop en attente. Les psychothérapies peuvent donc sans doute être un moyen de conserver ou restaurer sa santé, vu sous cet angle.
Et qu’en est il si une personne apprécie la solitude, n’est pas vraiment isolée mais ne recherche pas la compagnie, est-ce nuisible à sa réponse immunitaire si elle le vit mieux que les interactions sociales ?
Merci pour ces conseils !
Si je comprends biens, par exemple sur le sujet des relations amicales, si on a pour priorité les arts et les relations amicales, mais qu’on n’est definitivement pas doué sur le plan relationnel et que la vie sociale nous a plutôt gâché l’existence dans l’ensemble et causé stress et détresse, on peut se passe de celle ci en lui préferant la musique et le sport :) ? (j’espere que oui parce que j’ai fait mon possible, y ai laissé mes plumes et qu’il est hors de question que ça continue ou recommence)
C’est un vaste sujet ! Je pense que l’essentiel est d’être bien dans sa tête et avec son entourage. Il ne faut pas non plus trop se formaliser avec ça. Il y a des ermites qui vivent heureux et très vieux même isolés. On dit « il vaut mieux être seul que mal accompagné ». Il y a effectivement des relations toxiques, à éviter. Il y a aussi un passé (voir des traumatismes, de l’enfance ou d’après) qu’il n’est pas toujours facile d’assumer et d’accepter.
Les relations sociales ne sont qu’un facteur parmi beaucoup d’autres pour la longévité mais il est vrai que l’homme est plutôt fait pour vivre en communauté. Les relations amicales c’est dejà très bien. l’amour peut être partout, sans engagement, et sans attente, dès que vous croisez quelqu’un, ne serait ce qu’en donnant un sourire ou en aidant quelqu’un. Et bien sûr, les arts et le sport, c’est très bon.
PS: par « relation sociale », il faut comprendre relation avec les autres en général (pas seulement au travail, ou dans les relations de hiérarchie), la famille, les amis, les voisins, les gens avec qui on fait du sport, etc…
Merci beaucoup !
Bonjour,
Je rajouterais un article extrait de JM Dupuis ciblant l’importance du « langage de l’amour » dans le vieillir en bonne santé. Je cite :
« Selon une étude publiée dans la revue médicale American Journal of Epidemiology, les hommes qui pensent que leur femme ne les aime pas ont trois fois plus de risque que les autres de développer un ulcère. (1)
D’autre part, sur mille femmes à qui l’on venait de diagnostiquer un cancer du sein, on a recensé deux fois plus de décès au bout de cinq ans parmi celles qui ont assuré recevoir peu d’affection dans leur vie. (2)
Enfin, parmi les hommes souffrant de maladie cardiaque, ceux qui s’estiment aimés par leur femme présentent deux fois moins de symptômes que les autres, a indiqué une autre étude. (3)
…. les idées noires, le sentiment de ne pas être aimé, perturbent la réponse immunitaire, mettent les artères sous pression, et entraînent la production d’acides dans l’estomac, qui peuvent favoriser un ulcère . Réciproquement, se sentir bien, et en particulier se sentir aimé (par son conjoint mais aussi par les autres membres de sa famille et ses amis) stimule les capacités d’auto-guérison du corps. »
J. H. Medalie, K. C. Stange et coll., in American Journal of Epidemiology, 1992, vol. 136.
P. Reynolds, P. T. Boyd et coll., in Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention, 1994, vol. 3.
J. H. Medalie and U. Goldbourt, in American Journal of Medicine, 1976, vol. 60
Oui, tout à fait, cela fait partie des piliers de la longévité (c’est cité dans « (2) Hygiène de vie »,) : relation sociales et affectives, quiétude, amour, gratitude… et c’est certainement plus important qu’on ne le pense.
Merci pour l’étude et ses références, montrant des liens entre sentiments ressentis et physiologie..
Bonjour Docteur,
Que pensez vous de la molécule du Phénix. Est-ce une réalité sur ses actions multiples et bénéfiques sur la guérison de pas mal de pathologies notamment le cancer soigné et en amélioration de Florent Pagny par exemple ou est-ce un canular sans aucune preuve ? Toujours sans explication, il est certifié que nous pouvons de notre cuisine le préparer sans difficulté ! Merci pour votre réponse qui m’éclairera ainsi que d’autres lecteurs.
Bonjour. Il n’y a quasiment aucune information sur cette molécule « miracle » et « facile à fabriquer chez soi ». Tout au plus, on trouve sur le web des propositions payantes pour apprendre à la produire. Dans le doute, on s’abstient. Il faut être ouvert à tout mais garder quand même une certaine distance et un oeil critique. S’il y a un secret que peu de gens appliquent (et qui n’en est pas vraiment un), c’est l’hygiène de vie et la prévention. J’en parle ici pour être en rapport avec l’article. Portez-vous bien.
Merci Docteur pour votre réponse. C’est très rassurant d’avoir une réponse de votre part et je vous remercie pour votre assistance ! Passez une belle journée. Jluc
enfin des explications que je peux comprendre sur un sujet où on peut lire tout et n’importe quoi sur le web. Merci pour ce travail, bon courage pour vos futurs articles que j’attends avec impatience……
Bonjour. Vous voulez dire que les gens qui prennent de la DHEA seule ou de l’epithalon, ça ne sert à rien?
Pas exactement. Il peut y avoir un effet avec l’une ou l’autre de ces molécules, si elles sont données à bon escient, dans le bon cas. Cependant, ce ne sera qu’une pièce du puzzle, et leur effet sera limité si l’on ne met pas également en place les règles de base. Et c’est surtout du bon sens.
Grand mercii pour tout ces précieux conseils
Bien à vous