Les effets du vieillissement se voient de façon plus ou moins marquée sur notre corps d’après sa silhouette, la texture de sa peau et des cheveux, mais ceci est l’expression de changements internes plus vastes, qui se font pendant que l’âge avance.
Bien sûr, ceci est variable d’une personne à l’autre et ces changements surviennent plus ou moins tôt selon sa génétique et surtout son mode de vie.
On ne connait certainement pas encore toutes les raisons qui font que notre corps vieillit mais vous trouverez un article sur les causes du vieillissement les plus communément admises, et leur mécanisme. Ces causes ont leurs effets que nous allons décrire ici.
Bien entendu, il s’agit de tendances générales qui s’accentuent surtout dans le grand âge. Cependant, ce sont les effets répertoriés et observés par les professionnels de la santé et de la biologie. Ce sont justement ces effets que nous cherchons à éviter ou à ralentir dans ce site, pour rester au mieux de sa forme.
Le vieillissement du corps vu de l’extérieur
Vu de l’extérieur, voici les principaux changements qui s’installent en vieillissant. Ils nous permettent généralement de donner un âge à une personne, de près ou même de loin.
La silhouette se tasse et se voûte
Les disques inter-vertébraux se déshydratent et perdent de l’épaisseur : nous devenons plus petits. Dans certains cas, les articulations peuvent se déformer par usure des cartilages et remaniement des extrémités osseuses.
La silhouette se voûte dans la position dite » du skieur », épaules en avant, dos voûté, genoux légèrement fléchis. La structure musculaire a tendance à se rétracter vers l’avant alors qu’une silhouette jeune montre un redressement du dos et une ouverture de la poitrine et des épaules.
Diminution du volume des muscles
La masse musculaire diminue pour être remplacée progressivement par de la graisse. Les muscles ronds sont les plus touchés : épaules, fesses…
La peau se relâche, se tache et s’affine
La peau ne fabrique quasiment plus de fibres élastiques après 40 ans et perd ainsi progressivement son élasticité et sa souplesse. Des dépôts de pigments apparaissent donnant les taches brunes dites « de vieillesse ».
De plus, la production de sébum diminue et la peau se déshydrate. La production de collagène diminue d’environ 1% par an à partir de l’âge de 25 ans. Ainsi à 50 ans, on peut avoir deux fois moins de collagène qu’à 20 ans.
Au final, la peau devient plus fine, sèche, moins souple et moins élastique. Les rides apparaissent et le visage s’affaisse.
Les cheveux blanchissent et se raréfient
Ils deviennent plus secs, clairsemés et leur couleur vire au blanc car les cellules fabriquant des pigments ne fonctionnent plus correctement (mélanocytes).
Le visage
Les volumes du visage se modifient et sont attirés vers le bas (ptôse) avec une perte de l’ovale du bas du visage. Les rides se creusent plus ou moins à différents endroits selon les mimiques du visage.
Les lèvres s’affinent, le nez s’allonge et s’épaissit.
Les dents s’usent, le massif dentaire recule et perd son volume, le sourire est attiré vers le bas et montre plus les dents du bas que celles du haut.
Comment vieillit le corps à l’intérieur ?
Voici les principales modifications qui se font à l’intérieur du corps :
Les os et les tissus de soutien
- décalcification des os, surtout si l’activité physique est inexistante
- augmentation des tissus fibreux et graisseux sans fonction utile
- les tissus de soutien, tant au niveau des revêtements que des organes, se rigidifient. Ils perdent de leur souplesse et se déshydratent.
Les organes vieillissent aussi
- diminution du volume respiratoire avec perte d’élasticité et de perméabilité des alvéoles pulmonaires.
- les vaisseaux sanguins perdent leur souplesse et leur paroi interne s’encrasse (plaques d’athérome…). La microcirculation sanguine se ralentit au niveau des vaisseaux capillaires. Le coeur perd aussi de sa souplesse et de sa puissance.
- diminution des sécrétions digestives (bile, sucs pancréatiques, secrétions intestinales, acide chlorhydrique de l’estomac…) avec ralentissement du transit intestinal et/ou constipation.
- diminution de la tolérance au glucose (sucre). Celle-ci favorise l’apparition du diabète et les problèmes de poids.
- la production des hormones diminue, et en particulier : la mélatonine, l’hormone de croissance et la DHEA qui permet la fabrication des hormones sexuelles.
- la filtration et l’élimination rénale des toxiques solubles dans l’eau diminuent.
Nos défenses immunitaires s’affaiblissent avec l’âge
La fonction du système immunitaire devient moins bonne pour résister aux microbes et aux infections. Ceci est lié en partie à la baisse de nos productions hormonales mais les facteurs sont multiples et des effets du vieillissement comme l’oxydation et la glycation des tissus ont aussi un rôle dans l’affaiblissement de l’immunité.
Nos globules blancs deviennent moins réactifs et moins efficaces. Notre organisme produit moins d’anticorps pour se défendre et pour une durée plus courte par rapport aux sujets jeunes.
La production d’anticorps dirigés contre nos propres tissus va être plus fréquente et pourra déboucher sur des maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus, sclérose en plaques…).
L’élimination des cellules anormales (et cancéreuses) ainsi que des corps étrangers se fait moins bien.
Les effets neurologiques du vieillissement
Le cerveau perd 5 à 10% de son poids en vieillissant. Le nombre de neurones peut diminuer, les cellules du cerveau ne se renouvelant quasiment pas mais rien ne prouve que ceci est systématique. La vitesse de transmission de l’influx nerveux diminue, notamment à cause de l’oxydation des lipides cérébraux. La concentration et la fabrication des neuromédiateurs baisse (nos « hormones » du cerveau : dopamine, sérotonine, noradrénaline, etc…).
Les sens s’affaiblissent avec l’âge : ouïe et vue mais aussi goût, odorat et le toucher.
Les capacités mentales peuvent être plus ou moins atteintes selon l’usage que l’on en fait. La dépression devient plus fréquente. Les facultés intellectuelles les plus facilement touchées sont : la mémoire, la concentration, l’initiative et la faculté d’adaptation aux évènements et aux stress.
Il semble qu’on puisse affirmer que les modifications visibles du vieillissement soient prédictives de la dégradation des tissus et des organes internes.
Les maladies liées au vieillissement
Les multiples effets du vieillissement se font donc à cause d’organes et tissus du corps qui deviennent moins performants. Certaines de leurs cellules se transforment en perdant une partie de leur spécificité et de leurs fonctions. Des cellules sénescentes vont les encombrer au fil du temps.
Ceci va rendre notre corps beaucoup plus enclin aux maladies dites « dégénératives ». Elles sont bien connues et sont devenues aujourd’hui les causes principales de mortalité : artériosclérose, cancers, diabète et maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Notons quand même que ces maladies, qui apparaissent certes avec l’âge, dépendent aussi de l’hygiène de vie et sont surtout retrouvées dans les pays industrialisés. Dans certaines régions du globe notamment en Asie, on ne les connaissait pas ou peu, avant l’arrivée du mode de vie occidental et de son alimentation industrielle…
Maladies neurodégénératives
Les modifications des neurones vues plus haut, la diminution des capacités détoxicantes, les moins bonnes défenses contre la glycation et l’oxydation font que notre corps devient plus exposé aux maladies neurodégénératives. Il s’agit principalement des maladies d’Alzheimer et de Parkinson et de la dégénérescence maculaire de l’oeil (DMLA).
Les cancers
Deuxième cause de mortalité liée à l’âge, les cancers voient leur fréquence augmenter nettement après 60 ans. On ne peut pas corréler directement vieillissement et cancer. Toutefois, beaucoup de mécanismes impliqués dans le vieillissement vont favoriser son apparition (oxydation, baisse de l’immunité, inflammation, modification de l’ADN, etc…). Là aussi, beaucoup d’études montrent que l’alimentation et l’hygiène de vie peuvent diminuer les facteurs de risque de déclarer un cancer, même en vieillissant.
Les maladies cardio-vasculaires
Il s’agit principalement des coronaropathies (infarctus, angine de poitrine…), accidents vasculaires et de l’artériosclérose. Elles constituent aujourd’hui la première cause de mortalité des sujets âgés.
Comme pour le cancer, elles n’accompagnent pas inéluctablement l’avancée en âge mais les divers effets du vieillissement sur le corps (voire sur le mental) vont favoriser leur apparition. En tête de liste l’inflammation chronique mais aussi l’oxydation et la glycation, entre autres.
Notons encore que le mode de vie, l’environnement et l’alimentation influencent très largement l’apparition de ces maladies, indépendamment de l’âge. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
Enfin, plus que de vivre longtemps, l’important est surtout de vivre longtemps mais en bonne santé, ce qui n’est pas la même histoire (voir cet article).
Il y a une catégorie de gens qui vieillit mieux et qui arrive à être en bonne santé en prenant soin D’elle par une bonne alimentation, du sport, des contacts sociaux et de la nourriture intellectuelle..
il ne faut pas capituler. il faut essayer de ralentir tout ça. et il y a des moyens d’agir dans ce site que je découvre avec plaisir
dommage que la donnée génétique ne soit pas mentionnée, car je pense que quoi que l’on fasse, il existe une inégalité devant la maladie, le vieillissement ….. mais vivre longtemps, pour être juste « vivant », est-ce vraiment un rêve ?
Bien sûr. Selon notre constitution de base (notre génome), nous ne sommes pas égaux devant les effets du vieillissement qui s’exprimeront plus ou moins différemment. Ceci dit, nos habitudes de vie, alimentation, hygiène, etc… ont un effet supérieur à celui de notre génôme. C’est l’épigénétique, nos habitudes de vie sont plus puissantes que nos gênes en quelque sorte (voir l’article sur l’épigénétique).
D’accord avec vous : vivre plus longtemps juste pour rester en vie, maintenu par des médicaments et sans pouvoir profiter de la vie, a peu d’intérêt (avis personnel). L’objectif de ce site est justement d’aider les gens à se prendre en main pour rester longtemps en bonne santé, et le plus naturellement possible.
Bref ça craint et il vaut mieux mourir jeune.
T as bien raison Lisa. C est tres epeurant!
vous avez raison, c’est vraiment affligeant ! vivre plus longtemps ? pour être voûté, avoir un cerveau qui fonctionne mal, la vue qui baisse, des organes qui deviennent rigides … et attendre un cancer ? .. ce n’est plus VIVRE – il faudrait un nouvel article, pour nous dire comment faire pour « stopper » tout ça, une pilule pour un départ propre ? vivre en état de dépendance, endolori et mentalement déconnecté.. je préfère mourir avant !
bien d’accord. Les effets du vieillissement sont les mêmes pour tout le monde. Cependant, pour la plupart des gens aujourd’hui, il est possible d’agir pour ralentir leur apparition et rester vivant et en forme plus longtemps.