Des taches brunes viennent fréquemment avec le temps sur les parties du corps exposées à la lumière : visage, cou, mains, avant-bras, décolleté…
Il est possible de les atténuer ou de les effacer sans prendre de risque important et sans suites compliquées.
Dans le cadre de l’anti-âge, nous parlons des taches brunes qui augmentent avec l’âge, surtout dues à des phénomènes d’oxydation causées par les rayons UV du soleil. On les appelle aussi taches pigmentaires ou actiniques. Elles apparaissent donc principalement sur le visage, le décolleté ou les mains. Ce sont des dépôts de pigments mélaniques (mélanine) au niveau du derme.
Pour les atténuer voire les faire disparaître, plusieurs procédés sont possibles en Médecine Intégrale Anti-âge (MIA) :
– les préparations cosmétiques dépigmentantes
– les exfoliations ou peelings : nous choisirons essentiellement les acides de fruits, les autres substances exfoliantes étant potentiellement des toxiques (hydroquinone, phénol, acide trichloracétique…)
– la lumière intense pulsée ou les lasers pigmentaires.
Dans la plupart des cas, il s’agit de forcer le renouvèlement de la peau tachée pour obtenir une peau neuve, après destruction de la partie contenant les pigments (dépôts de mélanine).
La cosmétique dépigmentante ou éclaircissante
Crèmes, sérums, masques, il s’agit de produits contenant des principes actifs spécifiques capables de diminuer la production de pigments cutanés et de favoriser leur élimination. Ces produits sont efficaces si ils sont utilisés suffisamment longtemps, et si on associe absolument une protection solaire.
En médecine intégrale anti-âge, on associe le plus souvent les préparations cosmétiques éclaircissantes avant ou/et après les traitements exfoliants doux pour les compléter ou pour préparer la peau. Les préparations cosmétiques seules, bien qu’intéressantes, ont une efficacité limitée.
Certaines plantes ont des propriétés dépigmentantes : murier, persil, réglisse, aloe vera, carotte, cèleri, citron, etc… Certains produits qui restent « naturels » existent en pharmacie, les associant parfois à divers agents éclaircissants comme l’acide kojique (issu de la fermentation du malt de riz), l’acide malique et l’acide glycolique (acides de fruits)…
Les peelings contre les taches pigmentaires
Peelings doux aux acides de fruits
Ces peelings aux acides de fruits peu concentrés ont notre préférence. Ils ne sont pas les plus puissants. Ils doivent être répétés plusieurs fois pour obtenir un bon résultat. En revanche, ils sont peu agressifs pour la peau et dénués d’effets toxiques. Leur emploi n’est pas contraignant dans la vie de tous les jours.
Un des acides de fruits les plus employés est l’acide glycolique mais il en existe d’autres : acide malique, acide phytique, acide citrique, etc… Ce type de peeling fait partie des «peelings doux» qui se réalisent en plusieurs séances successives (3 à 6 en moyenne).
Le médecin applique la préparation acide sur toute la zone en insistant sur les parties tachées et la laisse agir quelques minutes. Ensuite la peau est bien rincée puis hydratée. L’application d’une crème aux actifs antioxydants est intéressante (vitamine C, A, sélénium…).
Avec ce type de peeling, la desquamation (lorsqu’on pèle) est microscopique et donc quasi-invisible. Elle se fait pendant les jours suivants. Parfois, on assiste à des suites évoquant un coup de soleil, guère plus. Le résultat vient progressivement et des crèmes ou des préparations dépigmentantes sont utilisées quotidiennement entre les séances.
Cette méthode est choisie contre des taches parsemées sur tout le visage, plutôt claires et/ou lorsque l’on veut améliorer dans le même temps la qualité de la peau (affiner le grain, coup d’éclat général…). Les résultats sont franchement bons si l’on suit le protocole jusqu’au bout, sur une période de plusieurs semaines.
Les autres peelings
Les autres peelings plus puissants utilisent des solutions acides plus fortes (acide salicylique, acide trichloracétique…) ou du phénol. Une seule séance peut être suffisante mais les suites sont plus gênantes (croûtes plus ou moins longues), soins cicatrisants, etc… Ils peuvent, certes, avoir des effets spectaculaires mais ils comportent des risques non négligeables et doivent être réservés aux cas sévères.
Les lampes flash et les lasers pigmentaires
Aujourd’hui, les médecins possèdent des appareils à lumière pulsée (ou IPL ou lampe flash) et des lasers pigmentaires qui arrivent à détruire avec distinction la partie pigmentée de la peau sans léser la peau saine alentour. Leur rapport efficacité/sécurité est meilleur que les anciennes applications de neige carbonique ou d’azote liquide.
Les suites sont aussi plus simples : les taches foncent pendant quelques jours, puis la peau s’épaissit et desquame pour laisser place à une peau neuve en 1 à 2 semaines. Il faut effectuer 1 à 3 séances pour voir disparaître les taches pigmentaires foncées dues au soleil. C’est un traitement performant, plus rapide que les peelings doux mais avec un peu plus de suites (légères croûtes parfois). Avec le laser ou les lampes, on peut aussi se contenter de traiter une ou deux taches isolément.
Souvent, les meilleurs résultats sont obtenus en traitant les taches les plus foncées et les plus anciennes avec la lumière intense pulsée (ou le laser pigmentaire) et en associant quelques peelings doux sur l’ensemble du visage (et du cou et décolleté si besoin).
Indications et contre-indications
Avant tout, le médecin doit effectuer un diagnostic et s’assurer que les taches ne sont pas des lésions cancéreuses de la peau. On évite de traiter les taches brunes pendant la grossesse en raison de l’influence néfaste du terrain hormonal.
Dans le cas des traitements par lumière pulsée ou laser, la peau ne doit pas être bronzée sous peine de prendre le risque de dépigmentation résiduelle (taches blanches).
Il faut savoir enfin que les masques de grossesse ou par trouble hormonal, le mélasma et les taches dues à une pigmentation post-inflammatoire (après blessure ou piqûre par exemple) ne sont pas dus à l’exposition solaire (bien que celle-ci les aggrave). Ils réagissent moins bien aux lasers et aux lampes.
Traiter les taches brunes en médecine intégrale
Le traitement intégré anti-taches
L’approche qui nous parait la plus sécurisante, n’utilisant pas de toxiques et efficace, est la suivante :
– utilisation d’une cosmétique dépigmentante pendant 1 à 3 mois : elle emploiera des produits naturels, extraits de plantes, huiles essentielles, gel d’aloe vera, associés éventuellement à des principes actifs non toxiques (sans hydroquinone), des préparations spécifiques peuvent être faites selon chaque personne
– 2 à 3 applications de laser ou de lumière pulsée si certaines taches sont plus foncées, plus anciennes ou isolées
– 3 à 6 séances de peelings doux aux acides de fruits.
Ces taches brunes étant liées à l’exposition aux UV, il faudra éviter l’exposition solaire après ces traitements si l’on ne veut pas qu’elles réapparaissent. Aussi, il faudra utiliser des protections solaires régulièrement, et comprendre que l’abus de soleil ou d’UV est nocif pour la peau. Il suffit de constater que notre peau, dans les zones non exposées à la lumière, ne comporte pas de taches brunes.
Sur le plan général : lutter contre l’oxydation
Les taches brunes actiniques étant, le plus souvent, un signe d’oxydation des tissus, il sera bon de veiller à ne pas manquer d’antioxydants dans son alimentation. Il faudra aussi éviter ce qui favorise cette oxydation excessive : UV, tabac, alcool, pollution, alimentation trop cuite, carences vitaminiques, etc…
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