Tantôt encensés et tantôt décriés par les médias, entre aliment et remède, les compléments alimentaires sont pourtant largement utilisés par le grand public. Alors que comprendre et qui croire ?
Des vitamines dont l’utilité change selon les études
Des conclusions d’études contradictoires sur la prise de compléments
En février dernier, on pouvait lire dans une revue de presse scientifique, «Ne gaspillez plus votre argent dans des compléments alimentaires, car plusieurs études en auraient démontré l’inutilité, voire le danger”. Plus loin, une autre étude titrait “Les victimes d’AVC seraient anormalement carencés en vitamine C”.
En fin de lecture, il est difficile d’avoir une opinion claire sur le bienfait des cures de compléments alimentaires : si je prends des vitamines, je peux me faire du mal mais si je n’en prends pas, j’augmenterais, par exemple, mon risque d’AVC, ou d’Alzheimer..?
…mais qui s’expliquent
En fait, ce qui peut paraitre un chaos médiatique ne cache pas vraiment une contradiction. Et j’en profite pour rappeler un principe fondamental en matière de micronutrition : connaissez d’abord vos besoins.
C’est justement ce point qui réconcilie les études citées plus haut car les personnes suivies “souffraient” d’un même mal : l’ignorance de leur carences ou de leur excès en micronutriments.
Dans la première étude, les participants prenaient des compléments alimentaires en automédication, sans être conscients qu’ils n’avaient en réalité aucune déficience nutritionnelle; c’était donc inutile.
Dans la deuxième étude, c’est l’ignorance d’une carence en vitamine C qui pourrait avoir favorisé l’AVC des patients suivis. Ah, s’ils avaient su !
Le surdosage avec des vitamines, ça existe
Prendre des vitamines, antioxydants, minéraux… au hasard (c’est-à-dire sans savoir s’ils répondent à de réelles carences dans notre organisme), c’est en effet, augmenter le risque de surdosage de certains nutriments. Ceci est potentiellement néfaste à long terme, plus avec certains nutriments que d’autres, il est vrai.
Au même titre, ne pas traiter une carence non diagnostiquée favorise, on le sait, l’apparition de symptômes ou maladies. Ceci est bien classifié par la science médicale.
À ce jour, on a identifié des micronutriments plus “sensibles” pour lesquels les carences comme les surdosages à long terme (l’organisme en élimine difficilement les excès) peuvent être nocifs : le Fer, le Zinc, le Cuivre, le Manganèse et les vitamine A, D et K…
Il semblerait aussi que l’excès d’antioxydants puisse diminuer certains mécanismes de défense devant certaines maladies infectieuses ou de dégénérescence cellulaire. A l’opposé, bien sûr, manquer d’antioxydants conduit à accélérer le vieillissement et les maladies qui lui sont liées.
Avant tout : connaitre ses besoins ou ses carences
Une vraie nutrithérapie (cure de vitamines, minéraux, acides aminés et acides gras essentiels) débute par faire le bilan indispensable de nos carences. Un praticien doit être capable de vous y aider à partir de vos symptômes et de certaines analyses biologiques ciblées.
De plus, il saura adapter votre nutrition, qu’elle soit préventive ou thérapeutique, aux spécificités de votre dossier santé (antécédents, maladies chroniques, traitements en cours, mode de vie…).
Même pour ceux qui n’ont pas de problème médical particulier mais veulent ajuster leur niveaux de micro-nutriments à leurs besoins, il est aujourd’hui possible d’identifier des carences par des bilans de type questionnaire de santé. Cette approche, reconnue par la communauté scientifique, repose sur l’analyse de vos signes ressentis dans le fonctionnement de votre corps et/ou de votre humeur.
Voyez le questionnaire d’analyse de vos carences en nutriments.
La médecine connait et a répertorié depuis longtemps les signes (physiques et psychiques) liés à des déficits en micronutriments. Il faut juste les analyser.
De nombreuses personnes souhaitent prendre eux-mêmes leurs compléments alimentaires. Pour celles-ci, de tels bilans symptomatiques en ligne réduisent sérieusement le risque lié à une carence non traitée ou bien à un surdosage en cas d’automédication hasardeuse. Le tout est d’en être bien conscient pour ne plus prendre à l’aveugle des nutriments dont on aurait pas besoin.
Il parait qu’il ne faut pas prendre trop de calcium, ni de zinc, ni de fer. Trop de ces métaux pourrait etre dangereux pour la santé.
c’est vrai mais surtout pour le fer qui trop élevé est un oxydant. De même pour le cuivre. Pour les autres minéraux , il faut vraiment y aller très fort pour risquer un surdosage, du genre 50 fois la dose pendant longtemps