L’alimentation peut beaucoup modifier le corps et ses formes. Bien entendu une réduction alimentaire réduira globalement les volumes des graisses sur tout le corps mais il y a beaucoup mieux à faire. Mieux que de simplement perdre des kilos, il s’agit de les perdre (ou d’en prendre) aux bons endroits.
Gardez vos muscles !
Tout d’abord, la seule réduction des quantités d’aliments (régime hypocalorique) entraine, le plus souvent, une perte simultanée de la masse musculaire qui n’est pas souhaitable. Bien au contraire, il est généralement favorable d’augmenter cette masse maigre (muscles) qui permettra de mieux brûler ses calories en général.
Ainsi, les dépenses énergétiques de base du corps sont augmentées. Il devient plus facile de contrôler son poids avec moins de restriction calorique qui est toujours fastidieuse à la longue.
Si la répartition de la graisse corporelle sous-cutanée est primordiale pour la silhouette, il ne faut pas négliger les formes musculaires, notamment les muscles « ronds » (fesses, épaules) qui sont les premiers à perdre du volume avec l’âge. D’où l’intérêt de certains exercices physiques pour ces zones.
La qualité des aliments tout d’abord
Quand on sait que 90% des régimes restrictifs sont voués à l’échec par reprise de poids dans les années qui suivent, on comprend que la qualité des aliments est plus importante que la quantité.
En effet, le choix des aliments peut agir à plusieurs niveaux :
Système nerveux
Il est aujourd’hui prouvé que certains aliments peuvent modifier le métabolisme de nos neurotransmetteurs (ces « hormones du cerveau » qui règlent, entre autres, notre humeur). Ceci est bien connu en médecines orientales où on associe les goûts des aliments à des émotions (par exemple: piquant=colère, amer=anxiété…). L’action sur les neuromédiateurs est particulièrement importante pour lutter contre les pulsions alimentaires et fringales incontrôlées.
Système hormonal
Il peut faciliter ou ralentir l’élimination des graisses du corps mais aussi en modifier la répartition (par exemple en pomme pour les hommes ou en poire pour les femmes, etc…)
Ecosystème du tube digestif
De nombreuses études ont montré les relations existant entre le contrôle du poids et l’équilibre de la flore intestinale. Ici encore, la tradition nous enseignait l’importance d’un colon sain et fonctionnant bien.
Pour maigrir : recherchez l’équilibre et la santé
Un excès de poids, un défaut de silhouette, une mauvaise répartition des graisses signent un déséquilibre de la santé. Sont fréquemment retrouvés :
- un stress trop important pouvant donner des troubles anxio-dépressifs
- un manque flagrant d’activité physique
- des désordres hormonaux divers
- des troubles digestifs (mauvaise absorption/élimination, flore digestive altérée, intolérances alimentaires…)
- et aussi : des troubles circulatoires, des problèmes de statique posturale, de l’oedème, etc…
En médecine intégrale, une perte de poids bien conduite doit être un pas vers une meilleure santé et non une source de frustrations et de troubles divers. Pour mincir durablement, l’alimentation et la prise en charge globale du patient doivent aider à retrouver un équilibre à tous les niveaux : nerveux, digestif, énergétique, hormonal…
Pour maigrir : luttez contre l’excès d' »anabolisme »
En dehors des règles classiques qui consistent à manger moins de calories pour perdre sa graisse, il est très intéressant, en médecine intégrale, de considérer l’approche des médecines orientales, en particulier ayurvédique, qui sont bien plus nuancées, pour aller plus loin dans les résultats.
En règle générale, le surpoids et la cellulite sont liés à l’excès d’anabolisme : trop de travail de fabrication des tissus et de stockage effectué par le corps (en médecine orientale : trop d’éléments terre et eau, Kapha en Ayurvéda). Elle est activée par les aliments de saveur douce, les légumes racines, lourds, denses et lisses… Plus d’information sur notre fiche de constitution anabolique >
L’alimentation doit donc tout d’abord lutter contre cette tendance en favorisant les fonctions « métaboliques » (feu) et « cataboliques » (air).
Augmentez vos fonctions métaboliques
Ce sont les fonctions de combustion des nutriments pour faire de l’énergie. Elles sont associées au feu en médecine ayurvédique, à la thyroïde qui les active, ,ainsi qu’aux enzymes qui favorisent les processus de transformation. En médecine ayurvédique, elles sont surtout liées aux saveurs piquantes.
Contre l’excès de grasse corporelle, il faudra donc favoriser les aliments tels que poivre, gingembre, piment et autres épices piquantes (à condition que l’estomac les supporte bien). Il faudra aussi manger plutôt des plats chauds. En savoir plus sur la constitution métabolique >
Augmentez vos fonctions cataboliques
Ce sont celles de transformation et élimination des déchets métaboliques. Elles sont associées au vent en médecine ayurvédique, au système neuromusculaire locomoteur, au colon… Elles sont liées aux saveurs amères et astringentes. Il faudra donc favoriser les aliments tels que endives, épinards, grenade, asperge, cèleris, ananas… Il faudra aussi privilégier des aliments légers et secs (feuilles des végétaux, salades, aliments séchés…). En savoir plus sur la constitution catabolique >
Choisir ses aliments pour mincir d’où l’on veut
Mieux que de simplement perdre des kilos, il s’agit de les perdre aux bons endroits.
Le choix des aliments selon leurs saveurs et caractéristiques peut être judicieux pour éliminer la graisse en excès. Voyons comment ce choix peut agir pour perdre sa cellulite au bon endroit.
En particulier, les fonctions hormonales sont très souvent en cause dans les accumulations de cellulite (voir aussi « la chirurgie esthétique naturelle« ).
La graisse accumulée sur le ventre et le haut du corps
Cette répartition du surpoids, plus fréquente chez l’homme ou chez la femme ménopausée, est souvent en rapport avec des troubles digestifs et du métabolisme glucidique (digestion des glucides). On retrouve aussi fréquemment un excès d’insuline chez ces personnes et parfois une carence en hormone de croissance et/ou DHEA.
Les sucres rapides et les aliments qui en contiennent sont les premiers incriminés. En règle générale, ils sont mauvais pour la santé et la longévité (voir alimentation saine). Les sucres, pâtisseries, sodas, confiseries, sont à éliminer dans tous les problèmes de poids. C’est encore plus vrai pour l’excès de graisse abdominale.
Les graisses sont difficiles à digérer (surtout cuites) et sont à éviter (sauf les graisses végétales crues pour leur apport en oméga 3).
Privilégiez les aliments riches en fibres (légumes et légumineuses) et les protéines animales non grasses. Choisir les fruits les moins sucrés. Evitez la caféine qui augmente la production d’insuline par le pancréas.
Après 50 ans, la baisse de DHEA est plus marquée et il est alors bon d’augmenter les aliments riches en vitamine E (germe de blé) et en acides gras insaturés.
La graisse accumulée sur le bas du corps
Cette graisse est souvent plus liée à un problème de combustion des réserves graisseuses que d’excès de calories journalières. Qui dit « combustion » dit activité physique qu’il faut, bien sûr, augmenter. Mais cela ne suffit pas. En effet, les cellules graisseuses du bas du corps ont tendance à stocker facilement la graisse mais la libèrent très difficilement. Ceci est surtout lié à une sensibilité hormonale particulière que l’on retrouve généralement chez la femme avec un excès d’estrogènes et un manque de progestérone, auquel peut s’associer un excès d’insuline.
Les conseils ci-dessus (anti-insuline) sont toujours valables. Les aliments conseillés sont les viandes maigres, poissons et volailles, les graisses insaturées (graisses végétales crues, poissons gras cuits vapeur, oléagineux). Mangez plutôt bio car de nombreux pesticides et autres polluants ont hélas des effets perturbants sur les hormones sexuelles. Evitez l’excès de sel qui favorise la rétention d’eau.
La graisse sur les membres
La graisse diffuse répartie uniformément sur les bras comme sur les jambes (en manchon) est souvent liée à une mauvaise circulation capillaire chez des gens frileux. Parfois une insuffisance de circulation lymphatique s’y associe ainsi qu’une insuffisance des hormones thyroïdiennes qui peut y ajouter un effet d’oedème particulier appelé myxoedème.
Evitez les régimes très basses calories qui ralentissent la thyroïde. Favorisez les aliments iodés (poissons, algues) et ceux riches en flavonoïdes qui améliorent la circulation : raisin, brocoli, oignon, pomme , citron, soja, thé vert, fruits rouges…
La graisse accumulée sur le haut du tronc et le cou
Elle est généralement liée à un excès de cortisol produit par les glandes surrénales. Cet excès de cortisol entraine un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie). Les suppléments d’acides aminés (arginine,-ornithine…) favorisent la production d’hormone de croissance qui diminue celle de cortisol.
La graisse accumulée sur l’estomac
De nombreux auteurs la lient au stress et à l’anxiété, ce que l’on constate souvent chez nos patients. Elle est souvent accompagnée de troubles digestifs tels que crampes d’estomac et lourdeurs après les repas. Il serait donc logique de favoriser dans ce cas les aliments dits « antistress » toutefois sans études scientifiques le confirmant à ce jour.
Ainsi, la nutrition est une des possibilités pour modifier sa silhouette selon chaque cas particulier, tout comme les traitements du terrain hormonal, le sport, les actes médico-esthétiques, les traitements circulatoires, etc… et non des moindres.
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